Recherche sur les blocages aux changements des pratiques de mobilité en région de Bruxelles-Capitale (AutoBloc)

Chercheur.e.s
Sources de financement
Innoviris (Prospective Research for Brussels)
Date de début
Date de fin
Partenaires
IGEAT (ULB)

La voiture comme modalité principale de déplacement dans une société de plus en plus mobile a orienté en profondeur les formes d’aménagement du territoire et les pratiques sociales. Ce processus est tellement profond qu’il complique considérablement un changement de cap dans les politiques de mobilité, notamment urbaines. Ceci fut notamment illustré par les récentes contestations citoyennes dans le cadre de l’implémentation du nouveau plan de mobilité en Région bruxelloise, baptisé « Good moove ».   

Dans ce contexte, l’objectif central de ce projet de recherche est d’identifier de façon précise les blocages objectifs (les contraintes sur les modalités de déplacement des ménages bruxellois), les blocages subjectifs (les rapports personnels et sociaux différenciés à l’automobile) et les conflits sociaux et politiques suscités par les réaménagements de la ville visant à remettre en cause l'option du « tout à l’automobile ». La compréhension fine de ces blocages et de ces conflits permettra, à terme, d'établir des scénarii de dépassement des obstacles identifiés pour approcher un futur de la mobilité désirable.  

Ce projet pose, ainsi, la nécessité d’une approche systémique qui intègre le développement territorial (développement et localisation des activités et des infrastructures), substrat des contraintes objectives des ménages dans leur mobilité, les rapports subjectifs à la voiture dans leur diversité socio-géographique et la politisation de la question automobile. Cette approche systémique, qui permettra d’avoir une idée précise de ces contraintes et donc de la possibilité de les dépasser, se double d’une combinaison de méthodes quantitatives et qualitatives. D’une part, l’approche quantitative, prise en charge par l’équipe de l’IGEAT, permettra d’identifier les grands traits de la mobilité et de quantifier les contraintes (déplacements à horaires décalés par exemple). Elle permettra également d’établir une typologie des quartiers en fonction des contraintes qui pèsent sur leur mobilité. D’autre part, sur base des données quantitatives récoltées, l’approche qualitative, prise en charge par l’équipe du CESIR, permettra d’identifier comment les contraintes (déplacements des enfants, courses, emplois à horaires décalés) s’agencent les unes aux autres dans les comportements des ménages.